Myriam Cittanova
Artiste peintre autodidacte
L’œuvre de Myriam Cittanova nous invite à explorer « La possibilité intrigante d’un art, avant qu’il ne soit pollué par l’image ».
Née en 1968, Myriam Cittanova a toujours ressenti la nécessité vitale de s’exprimer à travers l’art. Après des études littéraires et philosophiques, elle s’est formée en chant lyrique, obtenant une médaille d’or du conservatoire, tout en pratiquant le piano et la danse. Cette diversité artistique a nourri sa créativité et sa recherche d’expression.
Exposée en continu depuis 2020 à la galerie de la Librairie du Temple, située dans le Marais à Paris, Myriam participe également à des expositions temporaires prestigieuses. Elle a notamment pris part à l’Affordable Art Fair à Londres en 2021 et 2024, ainsi qu’à la Biennale de Rambouillet en 2021 et 2023, et à l’espace des Blancs Manteaux à Paris 4ème.
Son cheminement artistique a pris plusieurs formes avant de s’incarner pleinement dans la peinture abstraite, qui est devenue son métier. Depuis une dizaine d’années, elle explore la création graphique abstraite, et en 2021, elle a commencé à exposer son travail au public. L’œuvre de Myriam Cittanova est une chorégraphie intérieure, spontanée et sans cesse renouvelée. Chaque création est marquée par une approche libre, sans construction consciente préalable, influencée par les moments, les émotions et les outils qu’elle utilise. Que ce soit à travers l’acrylique appliquée au couteau, les pastels gras, l’encre ou les feutres à alcool, ses œuvres reflètent une énergie intuitive et une nécessité d’expression. Les supports varient, allant du papier à la toile, mais l’essence de sa démarche reste constante.
« Une bonne fée a voulu que je rencontre des productions graphiques – ce ne sont ni des présentations ni des représentations de Myriam Cittanova et découvre donc la possibilité d’une esthétique dispensée de la capture par la forme de soi et par les conditions objectales redoutables de la beauté. Elles ne sont faites pour nul regard et ne cherchent pas à plaire. Je crois qu’on peut néanmoins être fascinés par une beauté que je dirais “originelle”, avant qu’elle ne vienne contaminer l’image et qui est celle de la vie psychique au moment de la naissance du dire. On y vérifie le rôle prévalent
non plus de la forme mais de la couleur, telle que Goethe l’a magnifié dans son Traité, et en tant que premier support à l’inscription de la vie. A ces remarques on objectera que ces productions sont néanmoins faites pour faire image et donc pour un regard. Ce n’est pas parce que le mien les a surprises et tirées de la pile où elles étaient destinées à rester enfouies qu’elles ont été faites pour lui ou pour celui d’un autre. Une question latérale est alors celle de l’identité neuve d’un spectateur quand n’est plus projetée sur la toile la possibilité de sa propre image. »
- Charles Melman
Démarche
Ma démarche est intuitive et spontanée, variable selon les jours, les nuits ou l'humeur, et qui exclut tout recul pris pour accommoder le résultat. Il pourrait alors s'agir de la beauté de la spontanéité, de la vie même avant qu'elle ne soit aliéné par le souci de paraître et de faire admettre son identité. Ce que je fais relève du Dav'art, l'art du désert.
Techniques
Mon art se nourrit de la diversité des médiums : encre, feutre à alcool, Posca, pastel gras, peinture au couteau ... Chaque outil devient le reflet d'une démarche intuitive et spontanée, où chaque geste est guidé par l'instant, sans ajustement ni retour en arrière. Mon travail s'inscrit là où la beauté réside dans la spontanéité, loin des contraintes de l’apparence ou de l’identité. Chaque œuvre capture la pureté de l’instant, une expression libre et sincère.
